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Apprivoiser le silence

N'ayez pas peur du silence

« Celui qui ne sait pas se taire ne sait pas parler » disait Cicéron.

Le sage avait raison qui savait que pour bien parler, il faut aussi savoir se taire.

Notre corps est un instrument de musique -le plus beau d’entre tous- et nous devons apprendre à en jouer. Et de même qu’en musique, les notes sont affichées sur une partition, les silences sont eux aussi matérialisés : pause, demi-pause, soupir, etc.

Il est donc fondamental de savoir jouer des silences pour se faire entendre et mieux encore pour se faire comprendre.

Cependant, comme diraient les Inconnus dans leur fameux sketch des chasseurs, il y a un bon et un mauvais silence…

Le mauvais silence est celui que l’orateur s’inflige à lui-même.  Il le subit et le fait subir aux autres. Il perd le fil de sa pensée, de sa parole, il bafouille et se noie dans ses notes. Le public en est aussi gêné que lui.

Le bon silence est un silence maitrisé. L’orateur décide quand il commence et quand il finit. Il met les mots en valeur, il rythme le discours, c’est un levier essentiel du charisme.

Je terminerai par cette saillie de Raymond Devos : « dans une réunion, quand tout le monde parle, celui qu’on entend le plus, c’est celui qui ne dit rien ».