Une foule sans tête
Le public, l’auditoire, les spectateurs, les téléspectateurs, les internautes et autres noms à inventer au fil des progrès technologiques, le public, disais-je, est une foule sans tête.
L’expression n’est pas de moi mais de Chaplin dans Les feux de la rampe.
Il se cherche une tête de remplacement : et c’est à vous, orateur, qu’incombe ce rôle.
Le public n’est pas une somme d’individus, mais un super-individu. C’est presque un monstre. Gentil comme Casimir, il peut vite devenir un T-Rex. Attention à ne pas le braquer. Le rapport que vous avez avec lui doit être celui d’un bon maître. Juste et bon.
Un rapport fait d’autorité et de bienveillance.