« Je connais mon sujet mais… dès que je dois en parler devant mes collègues ou devant mon responsable, je perds le fil de ma pensée, les mots se bousculent dans ma tête, je sombre dans la confusion la plus totale… Comment faire ? »
Une question qui revient souvent quand je fais un tour de table pour recueillir les attentes dans mes formations.
Le premier conseil à suivre est de bien structurer ses pensées avant de parler.
Pour cela, il est utile de se rappeler la célèbre citation de Nicolas Boileau : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. » Ce double alexandrin souligne l’importance de clarifier ses idées avant que de prendre la parole. Il est essentiel de définir clairement l’objectif du discours : quelles sont les idées principales à transmettre ? Organiser ses idées de manière logique et progressive aide à réduire la confusion. Très classiquement, une structure en trois parties — introduction, développement, conclusion — offre un cadre simple qui facilite l’élaboration du discours et sa réception.
Le deuxième conseil, c’est de répéter. S’entraîner à formuler ses idées à voix haute avant de se retrouver face à un public est une étape clé. Répéter son discours aide à maîtriser les points clés et de prendre confiance. Chaque répétition renforce la fluidité et l’assurance de l’expression.
Enfin, troisième recommandation : gérer le trac. La respiration contrôlée et des techniques de relaxation aident à calmer l’esprit, évitant ainsi l’embrouillement mental. Lors d’un moment de stress, prendre quelques secondes pour réfléchir (quelle audace !) avant de poursuivre son discours ou de répondre à une question ne peut être que bénéfique.
Concluons. Clarification, répétition, gestion du stress.
Cependant, j’ajouterai avec un brin d’ironie, qu’un propos bien confus, peut paradoxalement être un atout précieux dans le monde professionnel. Lorsqu’on ne maîtrise pas un sujet ou face à des deadlines impossibles, feindre la confusion permet d’éviter une réponse directe tout en gagnant du temps.
Savoir doser sa confusion peut même devenir une stratégie de survie professionnelle.