Lors d’une réunion, il n’est pas rare de voir les plus introvertis se retenir de parler. Et souvent, leur discrétion cache pourtant des idées intéressantes. Alors, comment les encourager à participer sans créer de malaise ?
Il faut avant tout leur laisser un espace d’expression qui leur convient. Poser des questions ouvertes à l’ensemble du groupe permet d’éviter qu’ils se sentent mis sur la sellette. Par exemple, plutôt que de demander « Pierre, qu’en penses-tu ? », il vaut mieux dire « Quelqu’un a-t-il un avis différent sur cette proposition ? » et marquer un silence. Souvent, le temps de réflexion est un levier pour qu’ils osent parler.
Un bon moyen de les mettre à l’aise est aussi de leur permettre d’écrire avant de parler. Proposer un moment pour noter les idées avant un échange oral réduit la pression de l’improvisation. C’est ce qui se fait, par exemple, dans certaines réunions en mode brainstorming silencieux, où chacun note ses idées sur des post-it avant d’en discuter.
Les petits groupes sont aussi une excellente approche. Beaucoup d’introvertis sont plus à l’aise pour parler en binôme ou en trio avant de s’exprimer devant tout le monde. Dans une équipe projet, plutôt que de demander un retour immédiat en plénière, on peut dire : « Discutez deux minutes avec votre voisin et partagez ensuite une idée qui vous semble importante ».
Et surtout, lorsqu’un introverti prend la parole, il est essentiel de valoriser son intervention. Un simple « C’est un point intéressant, merci de l’avoir soulevé » peut donner confiance pour la suite. Éviter les interruptions est également fondamental : certains prennent plus de temps pour formuler leur pensée, il faut leur laisser cet espace.
Ces petites attentions, appliquées avec naturel, transforment l’ambiance d’une réunion et permettent à toutes les voix, même les plus discrètes, de s’exprimer. On n’apprivoise pas un chat mais on peut le laisser venir à soi. 🐈⬛