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Démosthène : l’héritage

Démosthène

Démosthène, contemporain d’Aristote, donc dans cette formidable Grèce antique du 4ème siècle avant Jésus Christ, est considéré comme le plus grand maître de l’art oratoire. Tant et si bien qu’on l’appelle « l’Orateur ». Son parcours, marqué par des défis personnels, témoigne de la puissance de la rhétorique et de l’importance de la préparation. Ses enseignements demeurent une source d’inspiration pour ceux qui cherchent à perfectionner leur art de la prise de parole.
La détermination de Démosthène.
Démosthène n’était pas naturellement doué pour la parole. Il a surmonté des obstacles considérables, notamment un défaut de prononciation et une voix sans puissance. Pour s’améliorer, il a élaboré des techniques innovantes, comme parler avec des cailloux dans la bouche pour mieux articuler et s’exercer face à la mer et au fracas des vagues pour gagner en volume.. Ce travail acharné a porté ses fruits puisqu’à l’issue d’un procès qu’il remporta par sa plaidoirie, les athéniens le proclamèrent citoyen d’honneur.
La perspective d’Aristote.
Aristote, philosophe et contemporain de Démosthène, a posé les bases de la rhétorique dans son ouvrage « Rhétorique ». Selon lui, l’art oratoire repose sur trois piliers : l’ethos (crédibilité de l’orateur), le pathos (émotion) et le logos (raison). Démosthène incarne parfaitement ces trois éléments. Reconnu de ses pairs (ethos), son engagement passionné (pathos) et sa logique implacable (logos) ont su convaincre ses concitoyens de l’urgence de lutter contre l’influence grandissante de Philippe de Macédoine dans ses fameuses « Philippiques » – des piques contre le roi Philippe, d’où le nom 😉 .

Aujourd’hui, Démosthène reste une référence pour les orateurs en quête d’excellence. Sa persévérance et sa maîtrise de la rhétorique sont des leçons précieuses pour celui qui souhaite s’exprimer en public. L’art oratoire est avant tout une question de passion, de préparation et de capacité à toucher les cœurs et les esprits.
Enfin, retenons de lui cette vérité : on ne naît pas orateur, on le devient.