La boxe et la prise de parole en public ont bien plus en commun qu’on ne pourrait le croire. Préparation, résilience… et surtout, capacité essentielle : savoir encaisser. Riposter ? Bien-sûr. Mais plus tard.
1. Préparation : gagner avant même de monter sur le ring
Un boxeur s’entraîne sans relâche, anticipe les mouvements de son adversaire et répète ses enchaînements. C’est la même chose en prise de parole : entrainez-vous, affutez vos arguments, travaillez votre posture, prévoyez les objections et préparez les contre-objections.
Cassius Clay, avant chaque combat, répétait mentalement ses mouvements et visualisait ses victoires. Il appelait ça « gagner dans sa tête avant de gagner sur le ring ». Cette préparation mentale peut s’appliquer avant un discours. Il m’est personnellement arrivé, avant un spectacle ou une conférence, d’aller courir 10 minutes dehors pour canaliser mon stress et clarifier mes idées.
2. Résilience : se relever et rester dans le match
Une chute sur le ring ou un trou de mémoire lors d’un discours, ça peut arriver à tout le monde.
C’est même arrivé à un de mes amis qui faisait une conférence sur la mémoire…Ce qui compte, c’est de se relever. Mike Tyson disait : « Tout le monde a un plan… jusqu’à ce qu’il prenne un coup de poing dans la bouche. » En prise de parole, mieux vaut une réponse imparfaite que de se vexer tout rouge ou de faire semblant de n’avoir pas entendu. Reprenez la parole avec assurance, comme un boxeur qui se remet sur ses jambes.
3. Savoir encaisser : ne pas répliquer sous le coup de l’émotion
Sur le ring, celui qui réplique immédiatement après un coup peut se découvrir et être mis K.-O. De même, face à une question piquante ou une critique, prenez donc une seconde pour respirer. Digérez l’attaque. Et répondez avec calme. Peu importe la pertinence de votre réponse. Tout à l’heure, vous aurez l’opportunité d’envoyer à votre tour une bonne réplique, c’est tout ce qui compte. Lors d’un match célèbre contre George Foreman, Cassius Clay utilisa sa stratégie du « rope-a-dope » : il encaissait les coups, attendant le bon moment pour contre-attaquer. Un avocat avait appris à utiliser cette méthode : face à une critique, il s’arrêtait, souriait. Et répliquait, plus tard certes mais avec une précision redoutable.
Conclusion
En boxe comme en prise de parole, le plus fort n’est pas celui qui frappe en premier mais celui qui reste debout.
Ça n’est pas parce qu’on a perdu une bataille qu’on va forcément perdre la guerre.
Préparez-vous, encaissez avec calme. Et ripostez, plus tard, calmement mais avec force.
Alors, prĂŞts Ă monter sur le ring ?