L'art d'argumenter
Toute prise de parole est une prise de pouvoir. A moins d’utiliser la force physique -ce qui n’est guère recommandable même si parfois ça démange- c’est par la force de ses arguments que l’orateur convaincra son auditoire.
Et dans l’art d’argumenter, il faut distinguer le thème et la thèse.
Le thème, c’est le sujet général sur lequel porte l’argumentation.
La thèse, quant à elle, représente la position de l’orateur sur ce thème.
Exemple. Thème : les réseaux sociaux. Thèse : Bien que les médias sociaux aient des avantages en termes d’accès à la connaissance, leur utilisation excessive peut entraîner des problèmes de santé mentale…
Une fois sa thèse bien définie, l’orateur va maintenant se mettre à la recherche d’arguments.
Il utilisera au choix l’argument logique (le syllogisme), l’argument d’expérience (« l’expérience prouve que… »), l’argument d’autorité (« Socrate a dit que… ») ou encore l’argument ad hominem (s’en prendre à l’adversaire en tant que personne plutôt que de contre-argumenter).
Mais dans sa quête de vérité, il aura surtout à cœur d’accorder une place de choix aux faits, aux purs faits, lesquels sont incontestables (les FAITS sont incontestables même si leur INTERPRETATION peut être sujette à des erreurs, des biais, des manipulations).
L’adage latin “Contra factum non fit argumentum“, (contre les faits les arguments ne valent rien) nous rappelle que les faits établis sont des piliers inébranlables de la vérité.
Encore faut-il aimer la vérité.