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Prise de parole : merci monsieur de Funès 👍

ce que De Funès nous apprend sur la communication

Quand on pense à Louis de Funès, on imagine ses mimiques, ses accélérations soudaines, ses colères théâtrales.
Bref, on pense Ă  un acteur qui utilisait TOUT son corps pour communiquer.
Ce qu’il nous enseigne, c’est qu’une prise de parole n’est pas seulement une affaire de mots, mais aussi d’énergie, de rythme et de gestes.

1.L’intensité
De Funès avait un don rare : capter l’attention en variant sans cesse son intensité. Il pouvait démarrer doucement, puis exploser en une seconde. Dans un discours, jouer avec ces contrastes, c’est offrir au public une écoute active, car il ne sait jamais quand viendra la prochaine surprise.
Son jeu d’acteur, extrêmement nerveux contribuait à son unicité, mais l’a aussi consumé. Il est sans doute mort prématurément.

2. L’expressivité
De Funès avait aussi cette capacité à nous faire rire avec un silence et un sourcil levé.
Bien sûr, il ne s’agit pas d’imiter ses grimaces, mais de rappeler que notre visage et nos mains prolongent nos phrases. Un mot appuyé par un regard ou un geste devient immédiatement plus vivant.

3. La liberté
Il ne cherchait pas la perfection. Le perfectionnisme est l’ennemi d’une parole vivante. Vouloir plaire à tout le monde mène à l’effacement. Or, même le ciel bleu ne plaît pas à tout le monde : certains préfèrent les gris bretons. La clé, c’est d’assumer son style, quitte à déplaire à quelques-uns (et il a déplu à beaucoup de grincheux à l’époque) pour mieux marquer les autres.
Il faut se sentir sacrément libre pour oser répéter « Edmée, Edmée, Edmée, …. » une bonne dizaine de fois et transformer l’ordinaire en extraordinaire.

Un peu d’intensité, d’expressivité et de liberté : merci Louis.